C’est une plainte. Une plainte étouffée, mais assourdissante. Un cri silencieux dont les soubresauts déchirent les murs des prisons, des sous-sols, des antichambres de la mort. C’est le cri des femmes syriennes violées depuis six ans dans les geôles de Bachar al-Assad. Un crime organisé, réfléchi, car il est fondé sur l’un des tabous les mieux ancrés dans la société traditionnelle syrienne.